Au Brésil, des diplômés en pointe pour le Mondial
Publié le 24{th} juin 2014 dans "" | Rédigé par le bureau
Les diplômés de Sciences Po Toulouse sont présents aux quatre coins du monde. Ceux qui se sont installés au Brésil sont en pointe pour suivre la Coupe du monde de football. Témoignage.
Aurélie Delater, diplômée de la promo 2006, vit depuis cinq ans au Brésil. Elle est chargée de projet au département des sciences politiques de la PUC-Rio, l’université catholique de Rio de Janeiro. Elle nous raconte ce qui symbolise ce Mondial qu’elle vit au Brésil.
Tous les matchs sont très suivis. Un Fifa Fan Fest avec un écran géant a été installé sur la plage de Copacabana.
« Au Brésil, j’ai vécu l’élection de Dilma Rousseff, la révolte des Cariocas il y a un an, le sentiment d’injustice et d’impuissance face à la corruption et la toute puissance de la FIFA… À l’approche de la Coupe du monde, j’étais triste de voir que les Brésiliens n’arrivaient pas à profiter de cette grande fête du foot qui devait être la leur. D’un côté, des dépenses gigantesques pour des stades qui ne seraient plus jamais utilisés, de l’autre des hôpitaux sans lit et sans matériel, pas de système d’égouts, pas de routes décentes.
Et puis le 13 juin est arrivé et la Coupe du monde a démarré : en sortant dans la rue, j’ai vu enfin la marée jaune et verte que j’attendais ! Pendant la cérémonie d’ouverture (ratée), les Brésiliens étaient encore partagés dans leur sentiment : ce Mondial à domicile, ils l’ont tellement voulu, puis tellement détesté…
Et puis débute le match de la Seleção, l’équipe nationale du Brésil. Le silence se fait, religieux, l’hymne retentit et j’ai des frissons, comme à chaque fois, car je sens leur bonheur, je les sens vibrer ! Le match est beau, l’ambiance est au rendez-vous, et c’est parti pour un mois de foot !
Bien sûr, les manifestations reprendront après la Coupe et l’élection présidentielle d’octobre s’annonce délicate, mais pour un mois chacun essaie de profiter de cet événement extraordinaire : les supporters et les touristes sont partout, les maillots jaunes et verts remplissent les rues. Un peu de répit semble mérité. »