Une étude sur les cabinets de conseil en lobbying par Fred Guillo (promo 2016)

Fred Guillo (promo 2016) a publié une étude sur les caractéristiques types des cabinets de conseil en lobbying français, remarqué dans le microcosme des affaires publiques parisiens.

« L’image du lobbyiste est très éloigné de la réalité du métier, en tout cas tel que je l’exerce, explique-t-il dans une interview au magazine Forbes. En introduisant une vraie transparence sur le métier, on participe à sa meilleure compréhension, donc à l’amélioration de son image. »

Passé par le cabinet CALIF, fondé et présidé par François Massardier (promo 2003), le consultant d’Interel – également secrétaire général des Jeunes lobbyistes – y détaille avec précision les caractéristiques de l’écosystème du lobbying national. Loin de l’image sulfureuse que l’opinion publique peut parfois se faire du métier, souvent appréhendé dans l’imaginaire collectif comme se pratiquant dans de grosses structures, Fred Guillo relève entre autres que 8% seulement des cabinets emploient plus que 10 représentants d’intérêts.

Autre caractéristique importante soulevée, la plupart des cabinets traitent des enjeux environnementaux mais aussi de santé et de sécurité sociale.

Au sein de Sciences Po Toulouse Alumni, Fred Guillo est le coanimateur du « club Affaires publiques », qui réunit les métiers des relations publiques (affaires publiques, communication institutionnelle et influence).

Vincent Roques (promo 2014) directeur de cabinet de la Fédération hospitalière de France (FHF)

Vincent Roques (promo 2014) a été nommé au mois d’août 2020 directeur de cabinet de la Fédération hospitalière de France (FHF), nous apprend le site reseau-hopital-ght.fr.

Diplômé de l’IEP de Toulouse en sciences politiques et gouvernement, il intègre ensuite l’École des hautes études en santé publique (EHESP) d’où il sort diplômé en 2016.
Il débute ainsi sa carrière professionnelle en juin 2016 comme directeur des affaires financières et de la stratégie du centre hospitalier intercommunal de Castres-Mazamet (Tarn), avant de rejoindre en mars 2019 la Fédération hospitalière de France (FHF) comme responsable adjoint du pôle finances et FHF data, où il a notamment contribué aux travaux relatifs aux réformes du système de santé et de son financement.

Il occupe cette fonction jusqu’en août 2020 et sa nomination en qualité de directeur de cabinet.

Compte-rendu de l’assemblée générale 2020

Le vote pour l’assemblée générale 2020 (lire le programme) s’est achevé mercredi 30 septembre à 20 heures. Sur les 214 adhérents, 137 se sont exprimés sur la plateforme de vote en ligne soit un taux de participation record de 64 %. Un grand merci à tous les adhérents pour l’intérêt porté à la vie de l’association.

Le bilan moral et financier a été validé à 100 % (Oui : 126 – Non : 0 – Ne se prononce pas : 11)

Le projet de la liste du nouveau bureau a été élu avec 136 voix. Le bureau est composé de huit membres pour le mandat 2020-2022 :

  • Léna Miraux (promo 2020) et Pierre-Henri Picard (promo 2015), coprésidents
  • Baptiste Cordier (promo 2011), secrétaire général
  • Adrien Chouguiat (promo 2014), trésorier
  • Pauline Derycke (promo 2011), chargée du pôle Relations avec les étudiants et l’IEP
  • Cécile Lebreton (promo 2013), chargée du pôle Insertion et reconversion professionnelle
  • Florane Servant (promo 2017), chargée du pôle Animation des clubs
  • Mathilde Thoraval (promo 2019), chargée du pôle Partenariats et adhérents

Les actions spécifiques de l’association seront désormais organisées autour de « pôles ». Chaque pôle rassemblera plusieurs diplômés pour permettre d’impliquer plus de membres de l’association, d’ouvrir et de partager la réflexion sur ces questions qui nous paraissent stratégiques.

Un grand merci à Magali Vives (promo 2005) et Thibaud Courtiol (promo 2010), co-présidents, ainsi qu’à Floriane-Marielle Job (promo 2015) et Déborah Lejuste (promo 2000 – DEA RSI) pour leur investissement dans la précédente équipe du bureau.

La liste du Conseil d’administration a été élu avec 135 voix. Les seize membres élus pour le mandat 2020-2022 sont :

  • Yann Aledo (promo 1989), directeur associé Opinion Way– Paris
  • Benoît Apercé (promo 2004), administrateur à l’information – Genève, Suisse
  • Laurène Bounaud (promo 2009), directrice exécutif de Disclose – Paris
  • Catherine Caggegi (promo 1999), responsable développement pour la Fédération nationale des sapeurs-pompiers et l’Œuvre des pupilles orphelins de sapeurs-pompiers – Paris
  • Pauline Chatin (promo 2007), gérante de Vigne de Cocagne
  • Vincent de Corbier (promo 1998), DRH du Groupe Plastivaloire – Langeais
  • Sophie Espié (promo 2004), directrice des affaires publiques Bombardier Transport France & Bénélux – Paris
  • Julien Guillaume (promo 2004), cofondateur Spitha Pyxida – Paris
  • Jean-Louis Guy (promo 1975), professeur d’économie à Sciences Po Toulouse – Toulouse
  • Isabelle Lestanguet (promo 2004), responsable ressources humaines handicap santé Arcesi Occitanie– Toulouse
  • François Massardier (promo 2003), fondateur et gérant de CALIF – Paris
  • Géraldine Plénier (diplômée Latieule, promo 1992), directrice générale Positive Planet France – Paris
  • Alexandra Prax-Huart (diplômée Huart, promo 2000), directrice de la communication de l’ISAE-SUPAERO
  • Luc Sennour (promo 1989), consultant communication & contenus, LS Communication – Toulouse
  • Marc Ventouillac (promo 1981), journaliste à L’Équipe – Paris
  • Jean-Marie Vinas (promo 1993), gérant de Hâ-Hâ Associés – Paris

Le conseil d’administration compte également trois membres de droit :

  • Olivier Brossard, en qualité de directeur de Sciences Po Toulouse
  • Magali Vives (promo 2005) et Thibaud Courtiol (promo 2010), en qualité de co-présidents sortants de l’association

Un grand merci à Philippe Bertrand (promo 1984), Solène Ballion-Perdrizet (promo 2004), Catherine Estrampes (promo 1982), et Mickaël Nauleau (promo 1996) pour leur implication dans le précédent Conseil d’administration.

Sans attendre, la nouvelle campagne d’adhésion est ouverte. Rendez-vous sur la page Adhésion du site Web de l’association pour continuer à soutenir le réseau. Les adhésions 2020/2021 sont valables jusqu’au 31 octobre 2021.

Marion Soulan (promo 2014) rejoint la direction de la communication du ministère de la Transition écologique

Marion Soulan (promo 2014) vient d’être nommée responsable de la communication « énergie » et « risques technologiques » au sein de la direction de la communication du ministère de la Transition écologique.

Après un stage de fin d’études chez Total en qualité d’analyste junior où elle s’occupa principalement de la veille internationale, Marion Soulan intègre en janvier 2015, en tant que chargée de relations institutionnelles, Les Éoliennes en Mer Services, un consortium composé d’Engie, EDP Renewables, Sumitomo Corporation et la Caisse des Dépôts, qui développe des projets de parcs éoliens en mer. Elle y reste jusqu’en septembre 2019, après avoir notamment été pendant deux ans responsable des relations institutionnelles et de la communication.

À cette date, Marion Soulan rejoint Atlas Public Affaires en tant que consultante senior en affaires publiques, poste qu’elle occupe jusqu’à septembre 2020 et sa nomination à la direction de la communication du ministère de la Transition écologique.

Retour sur la rencontre du club Affaires publiques

Les diplômés du club Affaires publiques de l’association Sciences Po Toulouse Alumni se sont réunis jeudi 24 septembre au soir dans un bar parisien du 8e arrondissement.

Douze personnes ont répondu présentes malgré le mauvais temps, échangeant pour la première fois depuis des mois du fait des conditions sanitaires. Provenant d’horizons divers (administrations, organisations professionnelles, entreprises), elles ont échangé sur l’actualité des affaires publiques et de la politique sans faire intervenir pour cette fois une personnalité extérieure.

Le club a été particulièrement heureux d’accueillir des personnalités nouvelles : cheffe de cabinet d’un directeur d’administration, ancienne conseillère d’une secrétaire d’État, plume d’un grand président de fédération professionnelle, récente diplômée effectuant son stage au sein d’un cabinet de conseil parisien…

Cet échange a également permis de rediscuter du programme de rencontres du club, qui tentera à l’avenir (si les conditions sanitaires le permettent !) de se réunir plus régulièrement. Rendez-vous a été pris pour une autre rencontre avant la fin de l’année 2020.

Le « club Affaires publiques », animé par Adrien Chouguiat (promo 2014) et Fred Guillo (promo 2016), réunit les diplômés des métiers des relations publiques (affaires publiques, communication institutionnelle et influence). Cette soirée en était la onzième rencontre. Lancé en mai 2017, ce club a organisé une nouvelle réunion en octobre et un petit-déjeuner en décembre. En 2018, il a proposé une rencontre avec un député à l’Assemblée nationale en février 2018, un petit-déjeuner en avril, une rencontre fin avril et un petit-déjeuner en juin. En 2019, le club a organisé un petit-déjeuner en mai, une rencontre en juin et une autre en octobre.

Si vous êtes diplômé et que vous travaillez dans le milieu des affaires publiques mais n’avez pas été informé de cette rencontre, contactez-nous.

Retour sur le lancement du club Solidarités nationales

Le club Solidarité nationales a été lancé le mercredi 16 septembre dernier avec une rencontre en ligne. Une quinzaine de diplômés étaient présents, venant d’horizons très divers : santé, protection sociale ou économie solidaire ! Nous avons échangé sur les attentes autour du club, son périmètre, ainsi que la nature des activités à mener.

Les attentes des diplômés vis-à vis du club sont multiples :

  • partager bonnes pratiques et connaissances entre diplômés des différents secteurs des solidarités nationales en France, voire d’autres pays
  • nouer des relations entre diplômés et étudiants
  • aider les diplômés à diversifier leur réseaux pour faire émerger de nouvelles opportunités professionnelles

Le « club Solidarités nationales », animé par Dominique Culioli (promo 2002) et Florane Servant (promo 2017), réunit les métiers de l’action sociale et de la santé : sécurité sociale, lutte contre les exclusions, hôpital public, solidarité et cohésion sociale. (voir le groupe sur LinkedIn)

Si vous êtes diplômé et que vous travaillez dans le milieu des solidarités nationales mais n’avez pas été informé de cette rencontre, contactez-nous.

Philippe Ducluzeau (promo 1991) inspecteur général de l’Éducation, du Sport et de la Recherche

Philippe Ducluzeau (promo 1991) a été nommé inspecteur général de l’Éducation, du Sport et de la Recherche au ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, selon un décret du 27 juillet.

Il a travaillé de 1997 à 2002 à la préfecture de la Seine-Saint-Denis, d’abord en tant qu’adjoint puis chef du bureau des libertés publiques à la direction de la réglementation, puis en tant que chef du bureau du développement économique à la direction des actions interministérielles. Philippe Ducluzeau a ensuite été chef de bureau au ministère de la Culture et de la Communication entre 2003 et 2010, avant d’intégrer l’École nationale d’administration (ENA) dont il sort diplômé en 2011.

Administrateur civil, il rejoint alors le ministère de l’Économie et des Finances en tant que chef de bureau. Il y reste jusqu’en décembre 2013, intégrant dès le mois suivant la Cour des Comptes, d’abord en tant que directeur des Affaires financières et du Contrôle de gestion, puis, à partir de février 2018, en qualité de rapporteur extérieur de la Troisième chambre.

Philippe Ducluzeau occupe cette fonction jusqu’en juillet 2020 et sa nomination au ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse en tant qu’inspecteur général de l’Éducation, du Sport et de la Recherche.

Mathilde Prost (promo 2015) conseillère technique Attractivité du ministre Franck Riester

Mathilde Prost (promo 2015) a été nommée conseillère technique Attractivité au cabinet du ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, Franck Riester, selon un arrêté du 17 juillet.

Diplômée en 2015 de l’IEP de Toulouse en Relations internationales et Gestion des risques, Mathilde Prost a ensuite obtenu un Master 2 à l’université Paris Dauphine en Carrières administratives et grands concours.

Après avoir effectué plusieurs stages durant sa scolarité, notamment au service presse de l’ambassade de France en Allemagne puis à la mission permanente de la France auprès de l’ONU à Genève en qualité de chargée de mission Droits de l’Homme, elle débute sa carrière professionnelle en juin 2017 en rejoignant le ministère de l’Économie et des Finances et de l’Action et des Comptes publics en tant que chargée de mission attractivité. Elle y reste jusqu’en novembre 2018, date à laquelle elle intègre le ministère des Affaires étrangères en tant rédactrice attractivité économique France.

Elle reste à ce poste jusqu’en juillet 2020 et sa prise de fonction au cabinet du ministre en charge du Commerce extérieur et de l’Attractivité.

Pierre-Louis Cros (promo 2017) conseiller de la ministre Brigitte Klinkert

Pierre-Louis Cros (promo 2017) a été nommé conseiller en charge des Relations avec les élus au cabinet de la ministre déléguée auprès de la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, chargée de l’Insertion, Brigitte Klinkert, selon un arrêté du 15 juillet.

Après un parcours de militant politique, Pierre-Louis Cros intègre le cabinet du président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur Christian Estrosi en janvier 2015 en qualité de conseiller politique. Suite à la passation de présidence de région entre Christian Estrosi et Renaud Muselier en mai 2017, il conserve son poste jusqu’à sa prise de fonction au cabinet de Brigitte Klinkert en août 2020.

Explosion au Liban : le témoignage de Julie Couzinet (promo 2013)

Le Liban, déjà enfoncé dans une crise sans précédent, a vécu le 4 août dernier la dévastation du port de Beyrouth et des quartier avoisinants suite à l’explosion d’un stock de nitrate d’ammonium. 300 000 personnes se sont retrouvées sans logement, 160 personnes sont mortes, d’autres sont encore portées disparues. Voici le témoignage de Julie Couzinet (promo 2013), consultante en éducation, qui vit sur place depuis 2016. Elle lance aussi un appel aux dons pour les travailleuses domestiques.

Le 4 août, à 18h08, nous discutions sur notre balcon, mon mari et moi, à environ 15 kilomètres du port, lorsque nous avons senti les murs de notre immeuble trembler. Quelques secondes plus tard, un « boom » tonitruant retentissait. Passée la surprise, nous nous sommes jetés sur les réseaux sociaux où les images de l’explosion commençaient déjà à affluer. Une colonne de fumée rouge, un choc retentissant, puis l’onde, violente, incroyable, engloutissant Beyrouth. Autour de nous, les voisins s’interpellaient d’une fenêtre à l’autre, s’échangeant des informations. Puis tous se sont retranchés chez eux pour, comme nous sûrement, appeler les amis, rassurer les proches, s’assurer que tout le monde est sain et sauf. À part des blessures légères, des dégâts matériels, rien à signaler chez nos proches. La phase suivante fut donc d’essayer de comprendre ce qui s’était passé, de faire le tri entre les informations qui affluaient, de savoir s’il était sûr de rester dehors, si l’on devait s’attendre à de nouveaux bombardements et, surtout, ce qu’on pouvait faire. Les autorités libanaises ont rapidement communiqué sur un possible accident. Malgré l’inquiétude de beaucoup de monde, l’aide a commencé à s’organiser.

Faute de système ou d’assistance de la part des autorités publiques, des centaines de volontaires sont descendus dès le lendemain matin et ont commencé à organiser le déblayage. Armés de balais, de pelles, de sacs et de masques, passant de rue en rue, d’immeuble en immeuble, d’appartement en appartement, ils ont aidé et aident encore les habitants à trier leur vie du verre brisé, à balayer le sang et le chaos pour leur permettre de sauver ce qui peut l’être et de revenir chez eux quand ils n’ont nulle part où aller. Dans les rues, des stands se sont dressés, où des associations offrent premiers soins, boissons et nourriture aux habitants du quartier et aux volontaires. Ces derniers sont Libanais, Syriens, Palestiniens, ceux avec qui j’ai participé au nettoyage ont entre 15 et 20 ans tout au plus. Tous se sentent concernés, ils considèrent qu’il est de leur devoir d’aider autant qu’ils peuvent. Tous aussi sont conscients et très au fait de la situation politique, renforcés en cela par l’éducation informelle reçue au travers de la révolution d’octobre 2019.

Je ne suis pas Libanaise et n’ai pas le souvenir viscéral qu’ont les Libanais des bombardements israéliens de 2006. Tout ce que je peux dire, c’est qu’une boule au ventre m’a saisie ce 4 août et peine aujourd’hui à se résorber, un sentiment d’anxiété et d’urgence, l’impossibilité de quitter les chaines d’informations et les réseaux sociaux des yeux, les larmes qui montent régulièrement et la colère aussi, écho de la fureur des Libanais à l’encontre de leur gouvernement et des responsables politiques alors que les informations sur la responsabilité de chacun tombent peu à peu sans vraiment surprendre personne. Cette fureur légitime s’est exprimée le samedi après l’explosion, quand plusieurs milliers de personnes se sont réunies sur la place occupée en octobre 2019 et située proche du Parlement et de plusieurs ministères, symboles de la corruption du régime libanais. Les manifestations ont été reçues par une réaction violente de la police parlementaire et de l’armée, énième preuve pour les Libanais du mépris de leurs dirigeants.

Après l’explosion, c’est maintenant l’inquiétude qui s’installe. Inquiétude pour l’avenir du pays, entre la mise en ?uvre d’un état d’urgence ne laissant plus aucune place à la colère ou aux manifestations et semblant même vouloir restreindre l’action des volontaires sur le terrain. Inquiétude aussi de voir l’aide siphonnée et la même élite politique corrompue garder le pouvoir sans aucun changement, aucune réforme, profitant même des contrecoups politiques et financiers de l’explosion. Inquiétude enfin de voir la population plonger plus profondément encore dans la pauvreté alors que beaucoup, avant même l’explosion, avaient déjà faim.

Un appel aux dons pour les travailleuses domestiques

Parmi ces populations, le sort des travailleuses domestiques migrantes originaires d’Asie et d’Afrique m’interpelle particulièrement. Plusieurs dizaines d’entre elles sont mortes ou encore disparues, plusieurs dizaines d’entre elles se sont retrouvées sans toit ni ressources. L’aide qui afflue aujourd’hui au Liban est évidemment dirigée prioritairement aux aides médicales et d’urgence mais les associations de travailleurs migrants n’en sont jusque là pas ou que peu bénéficiaires.

L’explosion n’a fait qu’aggraver une situation déjà précaire. Avec la dévaluation de la livre libanaise au début de l’année 2020, les salaires des travailleuses domestiques ont perdu en valeur. Elles gagnent jusqu’à 6 à 7 fois moins, alors que leur salaire n’était en moyenne que de 150 euros par mois. Ces femmes travaillent souvent sept jours sur sept. Elles sont les premières levées avant l’aurore et les dernières couchées, sans liberté de déplacement sous le régime de la Kafala – système de parrainage privant les employés de leurs droits fondamentaux. De nombreuses familles libanaises, dans l’incapacité de les payer depuis plusieurs mois, ont commencé en début d’année à déposer leurs travailleuses domestiques devant les ambassades de leurs pays d’origine, confisquant bien trop souvent passeports et affaires personnelles. D’autres s’échappent, victimes d’abus ou refusant légitimement de travailler sans aucune perspective de salaire. Les ambassades quant à elles ne réagissent pas ou commencent tout juste, sous la pression des travailleuses.

Pour cette raison, je relaie ici un appel aux dons lancé par Léa Polverini, amie journaliste et étudiante – par ailleurs originaire de la région toulousaine – et autrice de la série de témoignages sur l’explosion « Beyrouth, 4 août, 18h08 » sur Slate.fr. L’appel vise à soutenir The Alliance of Migrant Domestic Workers in Lebanon, association par et pour les travailleuses domestiques de toutes nationalités. Les fonds récoltés permettront de loger les travailleuses qui en ont besoin – et leurs enfants – et de poursuivre les distributions de nourriture et de médicaments alors que le nombre de bénéficiaires augmente depuis l’explosion. Ces femmes ont besoin d’aide pour poursuivre leur action. Merci d’avance de votre soutien !

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