Olivier Landes (promo 1998) amène l’art urbain dans Rouen Impressionnée
Publié le 20{th} juillet 2016 dans "" | Rédigé par Leïla Capiaux
Olivier Landes, diplômé de Sciences Po Toulouse (promo 1998), commissaire d’exposition spécialisé en street art s’est installé cet été en Seine-Maritime. Portrait par Leïla Capiaux.
Faire le portrait d’Olivier Landes aujourd’hui, c’est d’abord le présenter comme commissaire de l’exposition Rouen Impressionnée, édition 2016. Cette manifestation artistique de grande ampleur vient de démarrer et durera tout l’été dans « la ville aux cent clochers ». Dans trois quartiers distincts, 25 fresques monumentales ont été peintes par des artistes locaux, nationaux et internationaux, dont l’œuvre collective propose un certain portrait de la ville à même ses murs.
Parcours
• 1995-1998 : Études à Sciences Po Toulouse et maîtrise de géographie-aménagement suivie d’un master d’urbanisme de l’École nationale des ponts et chaussées
• 2003-2009 : il passe six ans à Barcelone, voyage au Mexique, au Chili, à Cuba et au Brésil, où il voit l’art urbain s’exprimer sur les murs. Il observe l’émergence de grands noms du street art (art urbain) dont les réalisations se font connaître grâce à Internet et aux réseaux sociaux.
• 2013 : création de l’association Art en ville visant à promouvoir l’art urbain
• 2014 : conception de l’In Situ Art Festival dans le fort d’Aubervilliers
• 2016 : coordination la triennale Rouen Impressionnée
Mais il serait dommage de s’arrêter à ce titre : certes, Olivier Landes, 41 ans, est un amateur d’art urbain, à l’origine passionné par l’aménagement du territoire et le développement local. Cependant, il suffit de passer deux heures avec lui pour découvrir qu’il est surtout un traducteur, dont la « compréhension large » des choses permet de faire dialoguer les univers.
Un traducteur suffisamment à l’écoute d’une ville, de ses quartiers et de ses habitants pour choisir les artistes dont l’œuvre coïncidera avec leur environnement. Un traducteur qui a su faire le lien entre artistes majeurs du street art et collectivités locales, grâce à sa connaissance des uns et des autres, des rouages et des enjeux à maîtriser pour organiser ce type de manifestation. Un traducteur à même de transmettre très simplement l’intérêt et la qualité d’une œuvre d’art au public.
C’est sûrement cette posture un peu particulière du « commissaire » qui transforme une balade au pays du street art en voyage. La qualité des œuvres et les quelques explications d’Olivier Landes facilitent la rencontre avec les lieux et produisent le sentiment d’en repartir avec un supplément d’âme.
Quelques œuvres exposées à Rouen : Jana & JS, Velvet & Zoer, Sainer (détail) et Ramon Martins.