Florian Hervéou (promo 2002), entrepreneur et accompagnateur dans l’âme


Publié le 5{th} septembre 2017 dans "" | Rédigé par Leïla Capiaux

Photo Web2day

Attiré par l’univers de l’entreprise, après Sciences Po Toulouse (2002), Florian Hervéou choisit de prolonger ses études en admission parallèle à l’école de commerce Audencia Nantes (2004). Il passe alors un semestre à l’université de Cincinnati dans l’Ohio aux États-Unis. Les cours nourris de cas pratiques l’ouvrent à l’entrepreneuriat. Il démarre ensuite sa carrière dans le secteur bancaire, en Espagne puis à Paris. En 2008, il démissionne : « j’ai réalisé que ce n’était pas ce que je voulais faire de ma vie ».

Alors que la France découvre Facebook, Florian Hervéou décide de s’en servir. L’un de ses amis vient de lancer une boutique en ligne de T-shirts « football et vintage ». En s’appuyant sur le réseau social, ils parviennent à faire porter l’un des T-shirts de la boîte à un chroniqueur de l’équipe de Bruce Toussaint, lors d’une émission de télévision à très forte audience : un tournant qui booste la notoriété de la marque et se ressent sur les ventes. En misant sur une stratégie de communication 100 % digitale, l’entreprise poursuit son développement, et Florian Hervéou réussit sa reconversion.

Il devient consultant en réseaux sociaux tout en menant ses propres projets. Il participe en 2011 au premier startup week-end de Nantes en Loire-Atlantique, et son projet Tuttivox obtient la première place du podium : lors des présidentielles de 2012, l’application permet aux politiques de partager leur programme dans un format adapté à Facebook. Les votes des utilisateurs (plus de 200 000 !) ont témoigné du succès de l’app et ont permis aux équipes de campagne d’avoir des retours à la fois quantitatif et qualitatif sur leurs propositions.

Pendant quelques temps, en collaboration avec des politiques, Florian Hervéou continue de développer des outils d’e-démocratie. Il éprouve alors toutes les difficultés du créateur d’entreprise : trouver des locaux, être accompagné… Le constat émerge : il manque une structure, un accélérateur, à Nantes. Qu’à cela ne tienne… En 2012, il crée Company Campus, un « self incubateur » où les porteurs de projets peuvent échanger leurs compétences. En 2013, au lancement de French Tech par Fleur Pellerin, alors ministre déléguée chargée de l’Économie numérique, l’initiative se fait remarquer et est sélectionnée.

Les portes s’ouvrent alors plus facilement, et Florian Hervéou voit enfin son projet prendre l’ampleur souhaitée – car il voit encore plus grand. En avril 2015, sur 1 000 m2, Startup Palace ouvre ses portes. Startups et grands groupes s’y côtoient. Des programmes spécifiques, comme les opérations Renard et Éléphant permettent aux jeunes startups d’être accompagnées pour réussir leur démarrage. Alors, on s’arrête là ? Évidemment, non… Avec de telles bases, il y a de quoi essaimer ailleurs en France et puis, le Startup Palace marche si bien qu’il aurait besoin de plus d’espace : à bon entendeur !

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