Julie Vedrenne (promo 2018) pâtissière dans un restaurant étoilé
Publié le 5{th} novembre 2020 dans "" | Rédigé par Cécile Lebreton
Julie Vedrenne (promo 2018) possède un parcours atypique. Bercée depuis son adolescence par les amours de la pâtisserie et l’envie d’études qualitatives en sciences politiques, son jeune parcours reflète déjà ces deux passions. Et elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin !
« Arrière-petite-fille de pâtissier, j’ai toujours été férue de cet art culinaire. Mais vu que j’étais bonne élève et également attirée par Sciences Po, j’ai tenté le concours. Difficile de refuser l’entrée dans une école aussi sélective ! Je me suis dit que j’aurais toujours l’occasion de me reconvertir plus tard, que les passerelles Sciences Po – CAP cuisine étaient plus aisées que l’inverse. »
Peu après l’obtention de son diplôme de Sciences Po Toulouse, elle décide de s’accorder une année off dans sa recherche de travail dans les « métiers Sciences Po » : « c’était l’occasion ou jamais de réaliser mon rêve, tout en ayant l’occasion de m’enrichir humainement et intellectuellement. Je me suis donc inscrite en CAP cuisine au CFA de Blagnac, que j’ai fait en un an, avec un apprentissage au restaurant Le Moaï à Toulouse. »
Si elle a retrouvé dans sa formation culinaire les qualités de rigueur, prise d’initiative et ambition, développées à Sciences Po, elle reconnaît aussi avoir découvert un univers radicalement différent, particulièrement exigeant, avec des horaires décalés. « C’est très masculin, très physique, c’est parfois moralement difficile. C’est un métier avec beaucoup de pression pour sortir tout le temps les mêmes assiettes, et très peu valorisé comparé à d’autres métiers, par exemple ceux qui nous sont proposés via Sciences Po. »
À l’issue de son année de CAP cuisine, elle a prolongé sa formation par une mention complémentaire de cuisinier en dessert, avec un apprentissage au restaurant étoilé de Montrabé « L’Aparté ». Et aujourd’hui, son nouveau souhait de carrière ne vous étonnera pas… Rassasiée en gourmandises, elle souhaite exercer à nouveau un métier en lien avec Sciences Po, bien sûr ! « Dans l’immédiat, je souhaite faire une pause dans le secteur culinaire, et travailler dans une ONG par exemple. Je conserve néanmoins un lien avec la gastronomie puisque j’ai lancé un magazine culinaire, TousÔPoêle, avec mon compagnon. Qui sait, cela permettra peut-être que l’on me propose un poste de critique culinaire, mon rêve ! À long terme, j’aimerais m’occuper d’un gîte dans une ferme, avec une restauration basée sur la permaculture, les fruits légumes et fleurs du jardin. »
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